L’investigation du territoire de la Seine s’est imposée comme une évidence au fil des années de voyage en train entre Paris et Le Havre. La Seine unifie la mégapole en devenir Paris / Rouen / Le Havre, son bassin fertile et ses méandres créent les paysages et les lumières célébrées par les impressionnistes, les 300 îles qui la jalonnent constituent une ville imaginaire. Les séries « La Seine vue du train », « La Seine vagabonde » et « La Seine vue du fleuve » illustrent le chantier au long court qui me conduit à inventorier les impasses, les chemins creux, les routes vicinales et la multitude d’activités qui s’y greffent pour proposer une exposition qui dresse le portrait intime du fleuve, réaliste ou fantasmé. A la fois travail de mémoire (lorsque le fleuve n’était pas dompté et que le mascaret était tant redouté) et projection vers l’avenir (navigabilité, bassin d’habitats et d’activités, préservation des espaces et des paysages…).