La représentation de la nature envahit la communication, le marketing, l’espace public (bâches de chantier, halls de gares, salles d’attente…) alors que l’absence de nature devient une privation douloureuse pour plus de la moitié de l’humanité, dorénavant majoritairement urbaine. Le moindre carré de pelouse devient havre de paix, le moindre parc refuge, chaque arbre figé dans nos bitumes un symbole. La série « La nature contrainte » raconte comment, depuis le parc à la Française, nos perspectives urbaines ponctuées d’alignements d’arbre ou nos arbres en espalier, nous corsetons, soumettons, contraignons la nature qui devient un décor figé, au prix de se retourner contre nous. La série « La ville conquise » raconte à l’inverse comment le besoin de participation, d’entre-aide, de partage, de générosité et de poésie trouve à s’exprimer dans un élan citoyen et écologique à travers les jardins partagés, l’agriculture urbaine, la mise en valeur des « sauvages » pour favoriser la biodiversité et l’investissement local, d’abord toléré puis encouragé par les pouvoirs publics. Préservez la nature et les ressources naturelles, c’est préserver l’humanité et cela se passe aussi en ville. La série « Vélo en ville » parle d’elle-même, elle témoigne d’une pratique quotidienne de ce mode de déplacement dans la grande ville, avec humour et lucidité.